Qui sont les Troupes de Marine ?


L’origine remonte à Richelieu, qui avait renforcé les équipages de la Flotte par des soldats, aptes à la défense des navires et aux opérations de débarquements. Ces soldats pouvaient aider à la manœuvre des voiles et touchaient alors un supplément de solde. Nombres de nos chants de tradition se réfèrent à cette période. Bien entendu, il y avait les fantassins et les canonniers. Les marins surnommèrent ces soldats : Marsouins pour les fantassins, Bigors pour les canonniers.

Aux cours du XIX ème siècle, la marine créa son propre corps de défense et d’attaque et les soldats furent débarqués .

Ils furent regroupés dans plusieurs Régiments, toujours basés dans des ports de mer, Cherbourg, Brest, La Rochelle, etc, etc.

En 1870 ils furent pour la première fois regroupés en une division qui fut appelée la division « Bleu » en raison de la couleur de leur uniforme, toujours d’origine marin, et participèrent aux opérations en Lorraine et dans les Ardennes . c’est là que se situe l’épisode de Bazeilles ou cette division fut anéanti. Plutôt que de lâcher pied Marsouins et Bigors se sacrifièrent et entrèrent dans l’histoire par la grande porte . Tous les ans nous commémorons ce fait d’arme dont l’acte le plus retentissant se situe dans l’ultime résistance qu’opposèrent les derniers survivants dans la « maison Bourgerie » Morts et blessés tinrent tête au 15° Régiment Bavarois pendant plusieurs heures et malgré deux canons concentrant le tir sur la maison, continuent le feu jusqu'à l’épuisement des munitions . Le Capitaine Aubert (sa tombe est à Granville) eu l’honneur de tirer la dernière cartouche.

Les troupes de Marine changèrent d’appellation en 1900 passant du ministère de la Marine au ministère des Colonies et devinrent « Troupes Coloniales » et furent employées à la conquête et au maintient de nos territoires d’outre-mer. Elles surent construire des empires et des nations modernes, aussi efficaces dans la paix que dans la guerre. En 1958, elles redevinrent Troupes de Marine.

En 2000, elle perdirent leur spécificité et leur Direction propre .Mais de nos jours des unités dont les hommes portent encore l’ancre d’or sur leurs épaulettes sont répartis sur tous les continents. On peut dire que le soleil ne se couche jamais sur les cantonnements des Troupes de Marine !

En toute modestie et compte tenu des efforts surhumains que leurs Chefs leur demandèrent, et des immenses dangers qu’ils affrontèrent les troupes de Marine adoptèrent un Saint Patron à leur mesure, et le seul qui leur paru convenir fut Dieu lui-même. De là, leur cri de guerre : « AU NOM DE DIEU, VIVE LA COLONIALE ».





La Normandie


Chapitre 1

La Normandie avant et durant la conquête romaine

Peuplés de tribus Celtes et Belges à l'est et Armoricaine à l'ouest, elle fut conquise en 56 avant Jésus-Christ par les Romains emmenés par Jules César et intégré à la région lyonnaise par Auguste au IVe siècle.
Gratien divisa la province en civicates qui constitue pratiquement ses frontières historiques.
À la chute de Rome le pouvoir Franc s'y installe et encourage le monachisme chrétien en bâtissant les plus grandes abbayes (St Vendrille, Jumièges, Rouen, Montivilliers et d'autres encore).





Chapitre 2
Invasions scandinaves et création de la Normandie

La Normandie tient son nom des envahisseurs vikings, essentiellement Danois, appelés Northmanorums ou Nortmanies (étymologiquement normand) .
Les premiers raids arrivent 790 et 800 et la province subit de profonds ravages mais jamais irrémédiable.
En 911 le chef Rollon conclut à St Clair sur Epte un traité avec le carolingien Charles le simple qui lui remet les trois départements actuels de la Normandie. En 1050 après d'ultimes conquêtes la Basse-Normandie est intégrée au Duché et reconnaît le roi de France comme son suzerain, mais en conservant son indépendance.

économiquement la région se développe, fait commerce avec l'Europe du Nord Ouest. Le servage n’existe pas. Il faut attendre 1030 pour voir renaître peu à peu les abbayes et une renaissance urbaine et culturelle.





Chapitre 3
Guillaume le Conquérant

Après un début de règne difficile, il restaure son pouvoir aidé par le roi de France Henri1er dont il épouse la nièce, la reine Mathilde, fille du comte de Flandre.

En 1050 le roi Edouard le confesseur fait appel à Guillaume pour vaincre la menace de son aristocratie et lui laisse à penser que n’ayant pas d’héritier direct, il sera le futur roi d’Angleterre. Mais le beau frère d’Edouard, Harold God Winson n’est pas d’accord et le conflit s’amorce.

Guillaume débarque en Angleterre en 1066 et défait l’armée d’Harold à Hasting le 14 octobre. Le 25 décembre Guillaume est sacré et couronné roi d’Angleterre à Westminster.

Le destin de l’Angleterre et de la Normandie sont intimement liés avec la dynastie des Plantagenêt jusqu’au 24 juin 1204 ou les troupes de Philippe Auguste entrent à Rouen. La Normandie devient Française.





Chapitre 4
La guerre de Cent Ans

La Normandie devient un enjeu essentiel pour les rois d‘Angleterre qui souhaitent reconquérir leurs terres patrimoniales et ancestrales.

C'est une longue période de drames (procès de Jeanne d'arc), de dévastation, d'épidémies récurrentes (La peste noire en 1348) et de défaites cinglantes.

Cependant les rois de France obtiennent des succès décisifs avec la victoire de Duguesclin à Cocherel en 1364, celle de Castillon en 1450 mais surtout la victoire de Formigny, commune proche d'Omaha Beach, en 1453, qui marque la fin de cette guerre et permet à la Normandie de se reconstruire. La France retrouve sa splendeur et sera l'une des premières puissances européennes.





Chapitre 5
Les grandes découvertes et la réforme

Cavelier de la salle dans le Mississippi, Samuel de Champlain au Canada participent aux explorations mythiques en Amérique du Nord aidés par les marins normands, habiles navigateurs. Jehan Ango et Pierre Desceliers explorent le Brésil.

C'est une période de fort développement et la Normandie s'ouvre à la réforme. La renaissance artistique est encore présente aujourd'hui par les nombreux manoirs de briques, bois et pierre de Caen.

Les guerres de religion n'épargnent pas la Normandie où les protestants bourgeois, artisans, petite noblesse, industriels du textile sont nombreux (200 000 environ).
Jusqu'à l'édit de Nantes, on peut estimer à 92 % l'émigration des protestants vers l'Angleterre et l'Europe du Nord. Exode fort préjudiciable pour l'économie.
Cependant jusqu'à la révolution, la province continuera son expansion textile, métallurgique et même chimique en vallée de Seine. L'agriculture se développe surtout dans les pays de Caux, d'Auge et la plaine de Caen.





Chapitre 6
La révolution et le 19ème siècle

Dès 1788 les Normands supportent mal les énormes charges fiscales exprimées dans les cahiers de doléances un an plus tard. Attendant beaucoup de la nouvelle situation ils seront vite déçus.

En 1793 ils refusent la levée en masse et la chouannerie se développe surtout en basse Normandie. C’est une période terrible pour les habitants. Charlotte Corday, native de Vimoutiers assassine Marat dans sa baignoire à Paris.

Résignés les Normands subiront l’Empire, le blocus, la conscription et les mauvaises récoltes comme celle de 1811. Ils conserveront toujours un esprit d’indépendance face au pouvoir central. De 1815 à 1900, la Normandie réagira prudemment aux bouleversements politiques et verra une mutation agricole et industrielle assez curieuse.

En effet, la population stagne à environ 2,4 millions d’habitants au cours du 19ème siècle. Cet immobilisme masque une croissance des villes industrielles au détriment des campagnes. D’importantes industries déjà présentes se développent toujours dans la vallée de la seine jusqu’aux ports.

Les campagnes se dépeuplent car elles se tournent vers l’élevage qui requiert moins de main d’œuvre que la culture céréalière traditionnelle.

Le littoral se développe avec le tourisme. Deauville, Cabourg voient affluer une clientèle aristocratique, bourgeoise, parisienne et anglaise peinte par les impressionnistes Monet et Dufy.





Chapitre 7
Conflits du 20ème siècle

Le front de la première guerre mondiale s’arrête aux marches de la Normandie en épargnant la région mais malheureusement pas les milliers de poilus des 5ème et 6ème divisions d’infanterie Le général Foch dira d’eux : je suis tranquille les Normands sont là.

La seconde guerre mondiale en revanche marquera à tout jamais la Normandie. Rien dans l’histoire ne peut se comparer au jour J. A l’aube du 6 juin, 13000 paras U.S. et 6000 paras Britanniques sautent à l’ouest et à l’est du théâtre d’opération.

A 6h30 sur Omaha-Beach et Utah-Beach, les premières péniches américaines parviennent sur les plages. A 7h30, les britanniques, les canadiens débarquent à leur tour. Parmi eux 177 français commandé par M. Kieffer prennent pied sur le sol de leur patrie.

La bataille de Normandie s’achèvera le 21 août par la fermeture de la poche de Falaise. Selon diverses sources les pertes s’élèveront à environ 125000 américains hors de combat, 83000 britanniques, polonais et français, 393000 du côte de la Wehrmacht.

Aujourd’hui la nature a repris ses droits sur ce fabuleux champ de bataille. Mais en revanche les Normands ont entretenu un souvenir de mémoire exceptionnel au travers des cimetières de guerre, des musées et des sites rénovés et entretenus par des passionnés. Chaque année nous perpétuons l’anniversaire du 6 juin en accueillant les derniers survivants et leur famille.

Les nouvelles générations prennent la relève avec beaucoup d’enthousiasme et tissent des liens d’amitié avec les unités alliés et les familles dont les parents ont combattu sur le sol normand.

Nous demeurons unis dans la fraternité des souvenirs.

Les normands ressemblent à la jeune Josette Lainey offrant un bouquet de roses au Général Max Well Taylor à Carentan en juin 64, identique à celui que lui avait tendu sa sœur Danielle âgée de 3 ans tué à l’instant même par un tireur d’élite allemand visant Max Well Taylor 20 ans plus tôt au même endroit.




Les Normands célèbres:

Robert premier roi d'écosse

Issu d'une famille normande de Valognes qui avait suivi Guillaume le conquérant, il devient roi d'écosse en 1308 après avoir battu les Anglais à la bataille de Bannockburn.

Il est couronné à édimbourg.

De cette bataille une marche militaire célèbre est toujours interprétée de nos jours et connue sous le nom de la marche des soldats de Bruce

Grands écrivains et auteurs :
Barbey d'Aurevilly
Corneille
Alexis de Tocqueville
Flaubert
Maupassant
Alain
André Breton
Hector Malo
Raymond Queneau

Grands peintres :
Boudin
Géricault
Duffy
Millet
Monet
Nicolas Poussin

Cinéma :
Bourvil
Alphonse Allais

Scientifique :
Prince de Broglie

Sportif :
Jacques Anquetil